Seuls
la vie s'écoule dans les artères de la ville
en son centre, son coeur commercial bat la mesure
ses grands bras tendus en de vaines démesures
ses jambes s'érodent, colosse aux pieds d'argile
la vie s'enfuit dans les affres du paraître
les silhouettes filent dans les allées du marché
tout est étiqueté, tout est code barré
tout doit disparaitre, tout doit disparaitre
la vie s'éteint dans les yeux clos, il me semble
les marcheurs déambulent, somnanbules dans leurs bulles
divisés, en somme nous ne sommes que bêtes de somme
nous y sommes enfin, seuls dans les grands ensembles